Ce que j’ai appris de 15 ans d’entrepreneuriat, c’est que quand rien ne va ou que je me suis laissée aller, il faut que je revienne à mes fondamentaux. Pas de trucs sexy, pas de nouvelles idées, pas de nouveaux projets.
Je suis limite en mode survie et je me concentre sur ce qui est vrai pour moi.
Parce que je me connais et que je suis dans l’accompagnement depuis tellement de temps que je connais les vents et les bourrasques quand elles se lèvent..
7 leçons tirées de hauts et de bas
1 Revenir à ma boussole à moi quand tout se casse la gueule
Je sais ce qui me rend heureuse et ce qui vaut la peine que je fasse. C’est issu de mes formations, de mes expériences et des feedbacks de mes clients.
Etre à son compte est une fabuleuse expérience, qui n’est clairement pas pour tout le monde, mais qui permet de se développer tout en apportant de la valeur au monde. Comme j’aime à le dire : l’entrepreneuriat est le terrain de jeux de mon âme.
Quand on développe son entreprise, on développe son propre jeu. Selon ses règles.
Le business n’est pas uniquement lié à l’argent. Le business est un moyen de réaliser ses rêves et d’aider les autres à réaliser les leurs.
La plupart des gens (salariés comme entrepreneurs) ne savent pas pourquoi ils font ce qu’ils font. Ils imitent les autres, suivent les tendances, empruntent des routes qui ne sont pas les leurs.
Ces personnes passent des années à pourchasser des chimères que d’autres les ont convaincues de vouloir, en réalisant trop tard que cela ne les rend pas heureuses.
La réussite arrive quand on est constamment en train d’inventer ou d’améliorer. Pas quand on passe du temps à promouvoir ce qui ne fonctionne pas.
On ne peut pas plaire à tout le monde. J’exclue fièrement des personnes de mon business.
Mon vrai modjo, c’est d’être heureuse. Alors, je ne fais que ce qui me rend heureuse. Enfin, la plupart du temps.
2 La satisfaction de mes clientes au fronton de mon business
Quand je ne suis plus vraiment heureuse, je revisite ma vision, mon ambition, ma mission et mon rôle pour voir si tout est toujours aligné.
Parce que quand vous avez un business, c’est comme construire un mini univers dans lequel vous contrôlez les lois.
Dans ce mini univers, vous offrez un produit, un service que les personnes veulent acheter.
Nous avons toutes des idées, des projets, des créations uniques. Quand on a le courage de les présenter au monde (je vous invite à écouter l’épisode #20 du podcast « pourquoi vous ne sortez pas cette nouvelle offre et comment mettre fin à ce drame ») et que cela ne fonctionne pas, il ne faut pas s’entêter.
Il faut l’améliorer ou inventer quelque chose de différent.
Ça ne sert à rien, ni personne de se heurter des années durant à des portes fermées.
Nous sommes tellement occupées à toutes sortes d’activités que nous ne pouvons plus nous contenter de dire juste oui aux propositions qui se présentent.
Cela doit être un « oui, franc, massif, indiscutable » ou bien c’est un NON. Un oui timide, frileux engendre de la confusion pour tout le monde et contribue à présenter des projets flous, sans saveur.
Dire non permet de faire de la place à ce qui compte vraiment.
Et ce qui compte vraiment, tout ce que je fais est pour mes clientes.
Toutes les décisions que je prends, sortir une nouvelle offre, retirer une offre, faire un partenariat, promouvoir des idées (comme ce podcast), je le fais en pensant à ce qui est le mieux pour elles.
Quand j’ai un doute, je leur pose la question : comment puis-je vous aider au mieux ?
La meilleure façon de faire croître son business est de se concentrer sur ses clients. Faites-les vibrer et ils en parleront autour d’eux.
3 Dire fièrement non aux clients qui ne me correspondent pas.
Quand vos clients savent que vous refusez 99% des demandes parce qu’elles ne correspondent pas à vos valeurs, à ce qui vous rend heureuse ou à votre unicité, ils vous sont fidèles parce qu’ils comprennent à quel point vous accordez de l’importance à ce qu’ils sont ou aux problèmes qu’ils rencontrent.
Vous n’avez pas forcément besoin d’une grande vision ou d’un plan pour révolutionner le monde.
Rester concentrée sur la satisfaction de mes clients suffit à ma croissance.
4 L’inutilité des KPis et la nécessité de répondre à 4 questions
Si des mots comme « taux de croissance », taux de conversion », « taux de rétention » vous donnent des boutons, laissez-les à ceux qui ne jurent que par eux. Je ne suis pas en train de vous dire que suivre ces indicateurs est inutile, mais si cela vous irrite plus que cela vous intrigue, laissez tomber.
Comme disait Warren Buffet : « je n’investis que dans ce que je comprends », concentrez-vous sur ce qui a du sens pour vous avec ces 4 questions en ligne de mire :
1 Est-ce que vous aidez des personnes à résoudre un problème ?
2 Sont-ils satisfaits ?
3 Etes-vous contente ou heureuse de ce que vous faites ?
4 Etes-vous rentable ?
Basta.
Si vous êtes adepte de livres sur le développement du business ou même de développement personnel, vous devez être familière avec ce concept : « On ne peut pas améliorer quelque chose que l’on ne mesure pas. »
Alors comment faire si on ne met en place d’indicateurs dans son business ? Comment savoir si l’on progresse ?
Pour rester concentrée sur ce qui est important et ne pas se décourager à la première difficulté, il est PRIMORDIAL de savoir ce qui est important pour soi, au lieu de faire ce que les autres pensent que vous devriez faire.
C’est tellement important que je vais le répéter : il est PRIMORDIAL de savoir ce qui est important pour soi, au lieu de faire ce que les autres pensent que vous devriez faire.
Les entrepreneurs que j’ai accompagnées sont tous uniques et chacun avait sa propre mesure de progression.
Pour certains c’était, le montant de leur valeur nette. Quand cette valeur augmente, ils savent qu’ils progressent.
Pour d’autres, les sommes d’argent qu’ils donnent.
Pour d’autres encore, c’est le nombre de personnes qu’ils impactent avec leur message.
Pour une poignée, c’est l’influence significative qu’ils peuvent avoir sur la vie de personnes.
Et il y a certains qui mesurent leur progrès au nombre de produits ou de services utiles qu’ils ont créés pour leurs clients.
5 Faire passer les intérêts des clients avant les miens
Un jour, lors d’un événement, j’ai eu une conversation avec une entrepreneure qui m’a marquée. Nous parlions évidemment de nos business respectifs. Elle a une agence de voyages en ligne. Et je lui ai posé une question pas très originale qu’elle avait dû entendre 100 fois : « avec le développement de sites comme voyage privé et la possibilité de réserver vols et hébergements avec booking, comment tu prévois le développement de ton entreprise (sous-entendu comment ta petite entreprise peut-elle survivre dans ce monde de géants) ? ».
Elle m’a répondu : « honnêtement, je me fiche de mettre la clé sous la porte. Ce qui m’importe, c’est que mes clients passent les meilleures vacances de leur vie. Si un jour, ils n’ont plus besoin de mes services, c’est génial. Je fermerai mon entreprise et je ferai autre chose. »
Elle m’a scotchée. Moi qui pense et vis mon entreprise comme une énergie à part entière, adopter ce point de vue, serait comme la tuer. Je deviendrais une meutrière.
Mais cela m’a fait réfléchir. Elle fait passer les intérêts de ses clients avant les siens et c’est sûrement la clé de son succès.
Mais surtout quand l’entrepreneur résout le problème de ses clients, ne doit-il pas maintenir le problème artificiellement pour continuer d’exister ?
Que cela soit conscient ou inconscient, chez lui…
Par exemple, sur un plan beaucoup plus large, est-ce que l’industrie pharmaceutique a intérêt de communiquer sur la prévention pour continuer d’exister et faire de gros bons profits ?
No comment.
6 On ne prête qu’aux riches
Les banques adorent prêter de l’argent à ceux qui n’en ont pas besoin.
Les médias adorent donner de la visibilité à des personnes qui n’en ont pas besoin.
Les gens tombent amoureux de personnes qui ne leur accordent pas beaucoup d’attention.
Ces effets sont assez universels.
C’est la même chose avec le business : si vous présentez vos offres comme si vous n’aviez pas besoin d’argent, les gens en ont envie et sont contents de vous les payer.
Si les gens sentent que vous faites quelque chose avec l’idée de faire rentrer de l’argent, ils le sentent. C’est comme les personnes qui ont désespérément besoin d’amour, c’est un repoussoir. On les fuit.
Un mantra que je me répète souvent : je n’ai pas besoin d’argent, je veux des clients satisfaits.
7 Etre unique et en être fière
Lancer un business, c’est être aussi créatif que de se lancer dans les beaux-arts. Vous pouvez être aussi non-conventionnelle, unique et excentrique que vous le souhaitez.
Le business est un reflet de sa créatrice.
Certaines veulent être riches à millions avec beaucoup de collaborateurs. D’autres veulent travailler seules.
Certaines veulent une rentabilité maximale.
D’autres veulent une rentabilité minimale.
Certaines veulent être en couverture de Forbes.
D’autres veulent rester anonymes.
De toute façon, quelque soit votre choix, il y aura toujours quelqu’un pour vous dire que vous avez tort.
Votre seule boussole devrait être de savoir ce qui vous met en joie et ce qui vous tire vers le bas. Faites bien attention aux masques que vous portez.
J’ai une dernière question pour vous :
Quand vous parlez de ce que vous faites, êtes-vous vraiment vous-même ou bien essayez-vous d’impressionner un jury invisible ?
Tableau : Fille et carlin dans une automobile de Gerda Wegener – 1927 – collection privée
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3 étapes pour faire décoller son business
Ces 3 étapes constituent un exercice que je refais personnellement tous les 6 mois, minimum !
Implémentez facilement ma méthode grâce à ce workbook qui vous guide pas-à-pas pour le faire.
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